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Photo du rédacteurElise Taub Executive Coach

2017. Quel avenir pour le HAW ?

Alors que le périlleux exercice de vœux bat son plein, il serait intéressant de se pencher un peu sur notre sujet professionnel favori à savoir la quête et la construction (non pas d’un monde meilleur quoique ?) d’un travail plus épanouissant, d’un environnement de travail plus bienveillant, de relations plus saines et satisfaisantes…  afin de savoir quel est le bilan de l’année 2016, quelles sont les tendances de 2017 et d’y ajouter en poudre de perlimpinpin nos souhaits pour cette année aussi.

Tout d’abord, l’année 2016 a été un incroyable accélérateur si ce n’est de bonheur en tout cas de réflexions autour du sujet. De toutes part, articles, reportages TV & radio, sondages et enquêtes sur le bonheur au travail, la QVT, la RSE,  les fonctions émergentes (cf article précédent sur le CHO), les témoignages d’entreprises heureuses et novatrices, les forums, conférences et interventions sur le sujet… bref un véritable engouement pour le sujet.

Rappelons que le fameux sujet est aussi vaste que le nombre de personnes qui en parlent et qu’aujourd’hui encore malgré toute la bonne volonté des gens concernés, la notion de bonheur au travail est encore assez floue, fluctuante, hélas encore trop souvent perçue comme candide, mièvre ou inappropriée, certainement pas assez professionnalisée et avec des contours aussi large que la Philosophie en général.

Donc si l’année 2016 a permis l’émergence du concept, la validation de son existence et de sa pertinence, la mise en lumière de certains acteurs médiatiques, reconnus et compétents, 2017 nous invite clairement à mieux définir ce que cela comprend afin d’être plus pertinent et convaincant face aux Comex, Codir et autres actionnaires quand à la nécessité de s’en préoccuper et pas qu’un peu !

Et donc :

  1. le premier enjeu consiste à “professionnaliser” (dans le sens de légitimer) le concept et les fonctions afférentes spécifiquement liées au Bonheur au Travail.  En effet, l’effet pervers du succès, c’est la popularisation à outrance et la banalisation, c’est que tout le monde se proclame spécialiste et expert mais sans que personne n’ait en commun d’expérience, de formation ou de tronc commun qualifiant. La réflexion et le travail entamé par la Fabrique Spinoza, basés sur des études scientifiques, la co-reflexion et la co-création citoyenne ainsi qu’un dialogue permanent avec différentes sommités confluantes au sujet, me parait très constructive et peut donner des bases solides. De même, plusieurs formations ont vu le jour en 2016 et continuent d’être programmées pour 2017 ce qui laisse présager une réflexion de plus en plus solide et pertinente sur le sujet. Des formations crédibles, adaptées , reconnues et qualifiantes sont nécessaires pour faire évoluer les mentalités et répondre à la demande croissante de personnes en recherche de sens et de bagages solides.

  2. le deuxième enjeu réside dans l’incarnation de ces valeurs. En effet, toute initiative, nomination, ligne budgétaire ne saurait exister et être crédible et durable sans l’appui manifeste et revendiqué d’un référent, garant de cette démarche. Le dirigeant lui-même. Le soutien affiché du CEO / Pt / DG…. est obligatoire à la pérennité des actions entreprises en vue d’un mieux-vivre et mieux travailler. Obligatoire. Nécessaire. Requise. Le changement induit par une transformation des habitudes et des mentalités quand à la productivité, la satisfaction et le sens entre autres, doit absolument être porté par un leader visionnaire qui incarnera lui-même ces valeurs et les crédibilisera auprès des instances dirigeantes.

  3. le troisième enjeu enfin c’est de rendre le métier et l’approche scalable, replicable et profitable. J’entends ici quelques grincements de dents quand à l’antagonisme profond entre les notions d épanouissement personnel et de profitabilité pour l’entreprise. Mais il n’est plus à démontrer que le premier sert le second. Il appartient désormais aux pionniers du secteur de prouver la corrélation intime entre les deux et donc le switch inéluctable que doivent opérer les entreprises dans leur manière d’approcher leurs collaborateurs et de leur proposer une nouvelle manière de travailler

Enfin, bien sûr, tout cela ne sera possible qu’au prix de quelques efforts. Efforts sur nous-mêmes avant tout.

Effort d’ouverture :  à la nouveauté, à la différence, à la disruption.

Effort de bienveillance : soyons bienveillants, même si déterminés et ambitieux, quand à ce que nous attendons de nous-mêmes et des autres.

Efforts de curiosité afin de rester alerte et en progression.

Et enfin effort d’inspiration avec en filigrane cette question : “comment garder la flamme et comment la transmettre ?”. Car tout est question d’inspiration….

Alors, le Bonheur au Travail, rêve ou réalité pour 2017 ?

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